TRANSFORME propose l’arbitrage pour un climat des affaires plus stable
C’est dans le cadre feutré de la salle Lubumbashi de l’hôtel Pullman que s’est tenue ce lundi la cérémonie de lancement d’une initiative ambitieuse : promouvoir l’arbitrage et les mécanismes alternatifs de règlement des différends (MARD) en République démocratique du Congo. Cette activité marque le coup d’envoi d’une formation de quatre jours, qui débute ce mardi 15 juillet, à destination des acteurs clés du secteur public et privé du monde des affaires en RDC, principalement à Kinshasa et à Matadi, pour un premier temps.
Portée par l’Unité de Coordination du Projet TRANSFORME, cette activité s’inscrit dans la composante 3 du programme, dédiée au développement de l’écosystème entrepreneurial. Plus précisément, elle répond aux objectifs des sous-composantes 3.1 et 3.2, qui visent respectivement à catalyser l’investissement par des réformes de l’environnement des affaires, et à renforcer les capacités institutionnelles pour accompagner ces réformes.
Un partenariat stratégique avec l’ERSUMA
Pour mener à bien cette mission, l’UCP-TRANSFORME a fait appel à l’ERSUMA, l’École régionale supérieure de la magistrature, bras académique de l’OHADA. L’institution est chargée de conduire une série d’activités de sensibilisation, de diagnostic et de renforcement des capacités autour de l’arbitrage et des MARD, encore peu utilisés en RDC malgré l’existence de centres spécialisés depuis près de deux décennies.
« Il s’agit de créer un environnement juridique plus prévisible et plus attractif pour les PME », explique un responsable du Projet. « L’arbitrage, s’il est bien compris et bien utilisé, peut devenir un levier puissant pour désengorger les tribunaux et rassurer les investisseurs. »
Une mobilisation multisectorielle
La cérémonie de lancement a réuni des participants issus des milieux judiciaires, universitaires, entrepreneuriaux et institutionnels. Parmi eux, des représentants des deux barreaux de Kinshasa, des notaires, des centres d’arbitrage, ainsi que des enseignants-chercheurs. L’objectif : favoriser une appropriation collective de la mission et impliquer les parties prenantes dès les premières étapes du processus.
Une brique dans un édifice plus vaste
Cette initiative s’ajoute à d’autres actions déjà engagées dans le cadre du Projet TRANSFORME, financé par la Banque mondiale. Parmi elles, la simplification des procédures administratives pour les entreprises, la digitalisation des services publics, ou encore l’appui aux incubateurs et structures d’accompagnement des PME.
En misant sur l’arbitrage et les MARD, le Projet TRANSFORME entend renforcer la sécurité juridique des affaires, un pilier souvent négligé mais essentiel pour bâtir un climat de confiance entre investisseurs, entrepreneurs et institutions.